Essai Jean Lain Lexus UX

09 mai 2019

Avec Lexus, c’est forcément différent

Lexus a toujours été une marque à part. Née il y a peine 30 ans, elle a rapidement appris à parler le langage de l’automobile haut de gamme : puissance, luxe, et volupté. Pourtant, le constructeur japonais s’est vite démarqué de la concurrence. Tout d’abord, en lançant le premier SUV hybride de l’histoire avec le RX. Ensuite, en proposant un design atypique, reconnaissable dès le premier coup d’œil. Bref, avec Lexus, c’est tout sauf banal.
Lorsque qu’on s’apprête à essayer ce nouvel UX 250h, on s’attend donc forcément à de l’originalité.

Le Lexus UX devant l’Abbaye de Hautecombe.

Et dès le premier coup d’œil, nous sommes servis. Son design atypique reprend l’habituelle recette maison Lexus, tout en angles et en éléments de style. Fidèle à l’identité stylistique de la marque, on retrouve à l’avant une calandre trapézoïdale et la signature lumineuse propre aux modèles de la marque tandis que l’arrière se caractérise par une vaste ligne lumineuse horizontale.
L’ensemble, comme à l’habitude chez Lexus, ne manque ni d’originalité ni de personnalité, mais ne peut laisser indifférent : finalement, on aime ou on déteste.

A l’arrière, la signature lumineuse est propre aux modèles de la marque.

La calandre trapézoïdale, autre signe distinctif de l’ADN Lexus.

A bord : l’UX vous souhaite la bienvenue

Si vous ne connaissez pas encore Lexus, sachez que la marque est fidèle à une philosophie nommée « Omotenashi » (ou sens de l’accueil en japonais). En d’autre terme, Lexus met un point d’orgue à ce que ses passagers se sentent le mieux possible.
Pour se faire, cet UX a choisi un intérieur très élégant et relativement traditionnel. Son dessin est moderne, l’instrumentation est presque entièrement numérique (seuls deux aiguilles et le tour de compteur dépassent), et la console centrale est légèrement tournée vers le conducteur. Dans notre version à l’essai (finition F Sport Executive), la sellerie cuir rouge lui ajoute la pointe de peps que nous recherchions. La planche de bord est plus consensuelle et tranche avec son look extérieur décalé. L’objectif est en soit atteint : on s’y sent bien.

A l’intérieur, la montre analogique de la console reprise de la berline LS, est la touche “rétro”.

Un habitacle classique ? Bien sûr que non, on reste chez Lexus. La principale surprise nous vient de la partie numérique : le combiné d’instrumentation est complété par un écran de navigation central sur lequel l’utilisateur devra naviguer grâce à un pad situé à côté de la boite de vitesse. Assez proche des pads installés sur les ordinateurs portables, on finit par s’y habituer après quelques minutes d’utilisation et nous apparait finalement très intuitif.
A l’arrière les places se révèlent confortables même pour les plus grands, ce qui est appréciable pour le « petit » SUV de la marque. Seul point négatif notable, le coffre ne bénéficie que d’une capacité de 320L.

Les places arrières offrent un espace convenable, même pour un adulte.

Sur la route : l’hybride à maturité

Quand vous montez dans un modèle Lexus, inutile de vous demander s’il s’agit d’une version essence ou diesel… ce sera forcément de l’hybride ! En effet, le constructeur japonais a clairement pris une longueur d’avance en la matière et compte bien en profiter : tous ses modèles sont désormais uniquement proposés en motorisation hybride. Ce nouvel UX ne déroge pas à la règle, et propose une unique motorisation : un 2.0 hybride qui annonce 184 ch (en puissance cumulée thermique/électrique). que nous avons emmené sur différents types de routes pour tester son comportement.

Le moteur 2.0 de 184ch, fruit de toute l’expérience Lexus en matière d’hybride.

Quand on nous demande de tester l’efficacité d’un véhicule hybride, on commence naturellement par regarder du côté de la consommation. Dans ce domaine, les années d’expérience de la marque japonaise se font clairement sentir. En ville, le mode électrique permet de conduire en parfaite sobriété et discrétion tandis que le moteur thermique vient s’associer dès le besoin d’accélération se fait sentir, sans même que l’on s’en soit aperçu.

Sur la route, l’UX offre le compromis parfait entre dynamisme et confort.

Si nous n’avons pas atteint les chiffres officiels (4.1L /100km en mixte), nous avons pu rester lors de notre parcours de 250km sous un très honorable 5.5L/100km. Mention spéciale lors d’une conduite dynamique, où il est très compliqué de dépasser les 8 litres … suffisamment rare sur un SUV pour être souligné !
Outre la consommation, l’hybride chez Lexus a franchi un nouveau cap dans un autre domaine : la discrétion. Si il parait évident qu’un moteur électrique sera silencieux, ce n’était pas forcément le cas sur ce type de technologie lorsque le moteur thermique prenait le relais (la faute à boite de vitesse CVT à un seul rapport). Le nouvel UX est bien moins bruyant, et on prend plus facilement plaisir à titiller l’accélérateur.

Silencieux, notre modèle n’a semble-t-il dérangé personne au bord des routes.

Un réel agrément de conduite

Si le Lexus UX n’a pas vocation à être un SUV sportif, il ne laisse pas les performances de côté pour autant. Ainsi, ses 184 chevaux lui permettent de réaliser le 0 à 100km/h en un honorable 8.5s. La frustration d’une accélération poussive sur les anciens moteurs hybrides et désormais bien loin, et l’UX offre des reprises à la hauteur de n’importe quel SUV thermique de sa catégorie (la consommation en moins !)

En courbe, le châssis à suspension pilotée a été d’une redoutable efficacité.

Mais notre réel coup cœur sur cet UX provient de son châssis. Dans notre version 4 roues motrices dotée du châssis à suspension pilotée, les irrégularités de la route sont absorbées avec une étonnante facilité, quel que soit le type de chaussée ou de conduite. Que ce soit en tant que conducteur ou passager, on ne ressent quasiment aucun à-coups tandis que la conduite reste extrêmement précise et réactive.
Comme c’est souvent le cas sur les modèles haut de gamme, on nous propose de choisir parmi plusieurs modes de conduite ( Eco, Sport, Sport+) pour faire évoluer les performances (mais aussi la couleur du compteur et le son du moteur !).
En ville, le mode « EV » permet de forcer le fonctionnement 100 % électrique de l’UX jusqu’à épuisement de la batterie. Rassurez-vous le moteur se réactivera automatiquement pour le suppléer.

Le Lexus UX, devant la Chapelle du Mont du Chat.

Equipements : du très haut de gamme

Le Lexus UX est disponible en 2 roues motrices ou en 4 roues motrices. Cependant, la version 2 roues motrices ne peut accéder qu’à 4 finitions, tandis que les deux haut-de-gamme sont réservées aux versions à 4 roues motrices.

Si notre version à l’essai F Sport Exécutive (le haut de gamme) est pléthorique en termes d’équipements (affichage tête haute couleur, un écran central plus grand de 10,3 pouces, la vision panoramique à 360°, un moniteur d’angle mort et un avertisseur de circulation arrière intelligent.), l’entrée de gamme est déjà bien fournie comme c’est souvent le cas chez Lexus .
De série, il embarque des jantes alliage 17 pouces, une climatisation automatique bizone, le bouquet de technologies de sécurité active “Lexus Safety System +” (lecture des panneaux de signalisation, régulateur de vitesse adaptatif, assistance au maintien de voie…) ou encore un écran couleur de 7 pouces.

Le Pad de commande situé à côté du levier de vitesse, façon ordinateur portable.

Notre Bilan

Si Lexus est considérée comme une marque à part depuis presque près trente ans, elle compte bien le rester et aurait tort de s’en priver. Le constructeur japonais possède clairement une longueur d’avance en matière de motorisations hybrides sur le marché, et le prouve une nouvelle fois avec cet UX 250h au look décalé.

Seul modèle hybride sur son segment, il est pétri de qualités : confortable et bien insonorisé, ses performances et son agrément de conduite font de lui un modèle haut de gamme et complet. Ajoutez à cela sa faible consommation, et il n’a rien à envier à sa concurrence « thermique ».

SUV compact de la marque aux côtés de ses grands frères NX et RX, il conviendra davantage à des personnes qui n’ont pas besoin d’un espace de chargement conséquent. Si tel est le cas, alors foncez !

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