Essai Jean Lain : Hyundai IONIQ 5

04 mars 2022

Hyundai IONIQ 5

Vous avez des questions concernant la Hyundai IONIQ 5 ? 

Alors cet article vous aidera à y voir plus clair sur ce véhicule électrique atypique.

100 % électrique, elle saura vous séduire par ses qualités dynamiques et son confort autant au volant qu’en passager.

CONTEXTE

L’électrification est en marche et nombreux sont les constructeurs à avoir pris à bras-le-corps la transition énergétique qui s’amorce. D’abord avec de l’hybride, puis de l’hybride rechargeable, le législateur contraint aujourd’hui les marques à pousser sur le tout électrique. Hyundai est l’un des constructeurs qui a le plus œuvré en faveur de cette transition, avec une large gamme de modèles hybrides, hybrides rechargeables et maintenant 100 % électriques.

Et comme porte-étendard d’une gamme propulsée par les électrons, nous retrouvons la nouvelle Hyundai Ioniq 5, un crossover à l’allure résolument moderne, avec des lignes tendues, parfois même rectilignes qui lui donnent un style encore assez inédit au sein de la production automobile actuelle.

Hyundai IONIQ 5

DIMENSIONS

SUV, mais pas trop, berline, mais pas trop non plus, la Hyundai Ioniq 5 est un crossover de 4,64 mètres de long, 1,89 mètre de large et 1,65 mètre de haut. Ces cotes généreuses profitent évidemment aux occupants, avec de la place, beaucoup de places même pour un véhicule 100 % électrique.

Les places à l’arrière sont absolument royales (et coulissantes électriquement sur 13,5 centimètres), la garde au toit étant en plus de ça préservée, tandis que le coffre dispose d’une capacité allant de 527 à 1587 litres, que ce soit en deux ou quatre roues motrices. Les câbles de recharge trouvent leur place sous le capot avant, qui varie de 24 litres pour la version à transmission intégrale, à 57 litres pour une deux roues motrices, celle que nous essayons aujourd’hui.

UTILISATION

L’habitacle est tout aussi spectaculaire que l’extérieur esthétiquement parlant, avec une planche de bord flottante, sans console centrale, et un enchaînement de deux écrans de 12,5 pouces. Le volant deux branches fait quant à lui écho à celui de la Honda e.

La Hyundai Ioniq 5 fait la part belle aux matériaux recyclés pour perpétuer cet esprit qui se veut plus respectueux de l’environnement. La visibilité est, une fois n’est pas coutume dans un SUV, plutôt bonne, d’autant plus que l’instrumentation numérique peut relayer l’image des caméras placées sous les rétroviseurs afin d’y retranscrire ce qui se passe dans votre angle mort. Une bonne idée déjà vue sur le nouveau Hyundai Tucson.

La Ioniq 5 est un modèle techniquement intéressant et basé sur la nouvelle plateforme eGMP avec une architecture de 800 volts comme certains modèles premium allemand. Il existe aujourd’hui trois versions de Ioniq 5 disponibles. Notre version d’essai est celle disposant d’une batterie de 58 kWh et d’un moteur électrique développant 170 chevaux et 350 Nm de couple. L’autonomie est annoncée à 384 kilomètres en cycle mixte WLTP.

Viennent ensuite les deux versions dotées d’une batterie de 73 kWh, l’une avec une puissance de 218 chevaux et l’autre disposant de 306 chevaux grâce à la présence de deux moteurs électriques, chacun situé sur chaque essieu et, de ce fait, de quatre roues motrices.

La recharge est effectuée en un temps record avec une capacité de charge maximale de 220 kW, de quoi passer de 10 à 80 % en seulement 18 petites minutes. Il faudra compter un peu moins d’une heure pour recharger la batterie de 10 à 80 % sur une borne de 50 kW, et environ six heures sur une borne de 11 kW.

CONSOMMATIONS

Après l’énumération des détails techniques, prenons le volant de notre Ioniq 5 d’essai, un modèle milieu de gamme « Créative » avec le « petit » moteur de 170 chevaux, un petit moteur déjà amplement suffisant comme nous allons le voir.

Dès les premiers kilomètres, on apprécie le système de freinage régénératif, particulièrement bien travaillé, avec trois niveaux de puissance qu’il est possible de gérer via les palettes au volant. Un quatrième niveau, baptisé i-Pedal, permet d’emmener la voiture jusqu’à l’arrêt et de se passer de la pédale de frein dans 90 % des cas.

En matière de consommations, sur nos routes savoyardes peu propices à l’éco-conduite, nous avons relevé une moyenne de 21,2 kWh/100 km. Une donnée très convenable, notamment après avoir parcouru plusieurs dizaines de kilomètres à grimper jusqu’à un col de montagne.

La Hyundai Ioniq 5 est, comme vous devez vous en douter, une voiture silencieuse, non pas seulement parce qu’elle est électrique, mais aussi parce qu’elle bénéficie d’un aérodynamisme particulièrement soigné, avec très peu de bruits d’air. Les ingénieurs ont misé sur le confort, et même avec les jantes de 20 pouces de notre version d’essai, l’amortissement est convenable et en aucun cas cassant sur les petites comme les grosses compressions.

En haussant un peu le rythme, la cavalerie entre en action et force est de constater que ça fonctionne plutôt bien avec une légère tendance au sur-virage au lever de pied en entrée de courbe. Visiblement, en propulsion, cette Ioniq 5 s’avère bien plus joueuse qu’une version quatre roues motrices de 306 chevaux.

Le nez plonge, mais le train avant n’est aucunement saturé, la remise des gaz, même un peu ambitieuse en sortie de courbe, n’est pas piégeuse et n’occasionne aucune remontée de couple disgracieuse. Les 1985 kilos du modèle sont rapidement effacés par un dynamisme appréciable. Le 0 à 100 km/h est honorable avec 8,5 secondes annoncées et une vitesse maximale de 185 km/h.

Hyundai IONIQ 5

Comme à l’accoutumée chez Hyundai, la dotation de série est riche, très riche même, puisque le niveau de base Intuitive, qui débute à partir de 43 600 euros, comprend tout l’attirail d’aide à la conduite, les deux écrans de 12,3 pouces, Apple CarPlay et Android Auto ou encore l’accès mains-libres et démarrage sans clé.

Difficile de trouver des défauts à cette Hyundai Ioniq 5, qui coche toutes les bonnes cases de la voiture électrique moderne, avec un look particulièrement distinctif, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Son autonomie est suffisante pour un usage polyvalent, tandis que l’espace à bord conviendra à une petite famille sans problème.

« Où est-ce qu’on signe ? » Comme dirait l’autre ?

Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo

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